Cadeau de la science Suite

​Tout d’abord pour ceux qui n’ont pas lu le premier article : 
Cadeau de la Science

Toutes les femmes ne sont pas à égalité face à la congélation d’ovules, en plus des lois l’interdisant dans certains pays (voir premier article) le coût peut être élevé, ce n’est pas accessible à toutes et il faut se consacrer du temps et le moins de stress possible.
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Le stress mon pire ennemi. Par 2 reprises je n’ai pu commencer le traitement de stimulation ovarienne à cause de kyste ovarien qui s’était développé pile quand il ne fallait pas. D’ailleurs moi qui ait toujours parfaitement été réglée, à partir de mon premier rendez-vous à la clinique, tout s’est déréglé !
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Je dois admettre que même avec mon moral en acier, il y a eu beaucoup de hauts et de bas. Ce n’est pas facile à gérer et il faut être très bien entourée. Et je ne parle pas du moment où j’ai été sous traitement, je passais du rire aux larmes en permanence ! Mes amis ont été d’un soutien extraordinaire, je ne les remercierai jamais assez d’avoir été là pour moi, d’ailleurs ma meilleure amie m’a dit lors du premier échec pour la citer « que les amis ne sont pas que là dans les bons moments… » Je vous aime.

​10 échographies, des prises de sang avec des pages et des pages de résultats et 18 injections au total.

Mes follicules ovariens se développaient lentement, nous avons dû prolonger le traitement qui était de 10 jours initialement, et à part ça il ne faut pas stresser…vive le yoga (et la sangria avec modération évidemment).

Des piqûres à s’auto-administrer le soir avant de se coucher, c’est plutôt impressionnant, si vous avez peur des aiguilles je vous déconseille fortement !

Les quelques jours qui précèdent et suivent la ponction, mes ovaires étaient énormes et douloureux, ce qui rendait mes déplacements difficiles.
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Il faut être très motivée. De plus, personne ne pouvait m’accompagner cette fois-ci j’ai dû gérer cela complètement seule, enfin avec un million de messages et coups de téléphone à mes amis ! 

​Un premier rendez-vous avec le médecin ainsi qu’une échographie pour établir un premier bilan. Une explication très détaillée avec images et schémas du processus et des résultats attendus. Puis la liste de tous les tests à effectuer. Pour finir on me remet un devis en bonne et due forme. Pour moi, ma décision était prise sans aucune hésitation, il me fallait juste décider quand revenir.
 
Quand toutes les conditions sont réunies, ce qui pour moi a pris quelques mois et le contrôle de mon corps par la pilule, on commence le traitement avec des piqûres pour activer la production d’ovules. 10 ans de fertilité dans cette boîte :

​​Puis, il faut empêcher les ovules de sortir des follicules, d’où une deuxième piqûre à faire en complément de la première :

​Enfin, la dernière aiguille et pas la moindre pour la maturation finale avant la ponction.
Celle-ci en plus d’être intimidante doit être remplie par vous-même d’une certaine quantité de mélange que vous fabriquez à partir de 4 flacons… Non, non, pas du tout de stress… Je n’ai jamais dû désamorcer de bombe mais je pense que c’est assez proche ahaha. Si vous êtes nulle avec vos mains, faites-vous aider !!

La ponction s’est effectuée sous anesthésie générale. Et j’ai eu quelques heures pour me réveiller en douceur avant que l’on m’annonce le nombre de mes ovules qui seront congelés : 10 !

La clinique est très bien équipée et très accueillante. Des salons privés vous permettent d’attendre en toute intimité. Je n’ai croisé que 2 patientes sur toutes mes visites.
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Mon médecin parlait anglais mais le reste du personnel parlait français, ma langue maternelle. Tout le monde est très accessible et c’est également facile de les contacter. Je n’ai absolument rien à redire au niveau de l’organisation, ils sont très professionnels et attentifs. Je les recommande sans hésitation et le jour où je déciderai de donner suite je referai appel à eux.

Petit rappel de biologie puisqu’un de mes amis m’a posé la question. Les femmes produisent plusieurs ovules par cycle mais un seul sera libéré dans l’espoir d’être fécondé tandis que les autres mourront. Dans le cadre du processus de congélation, le traitement hormonal fait en sorte d’amener à maturité le plus d’ovules possibles afin d’être collectés.
 
Je ne sais pas si j’utiliserai mes ovules congelés un jour, mais c’est l’assurance de ne pas avoir de regret. Evidemment même avec 10 ovules je ne suis pas sûre d’avoir un enfant. Tous les ovules ne survivront pas à la congélation, ensuite il y a la décongélation et l’injection de sperme. Puis la croissance des ovules fécondés en laboratoire sans compter l’utérus à préparer pour pouvoir en accueillir un ou plusieurs. Et finalement être enceinte ou non et mener sa grossesse à terme.
Quelque part je suis contente de voir que la nature a toujours son mot à dire même si cela peut être une difficile réalité à accepter lorsqu’aucun traitement ne marche…
 
Cette pratique s’est beaucoup développée ces 5 dernières années.
De plus, la recherche et les méthodes progressent, ce qui augmente mes chances d’avoir un enfant de mes ovules congelés. En plus de la cryopréservation d’ovocytes, aujourd’hui il est également possible dans certains pays comme les Etats-Unis de cryopréserver des embryons. Récemment aussi certains médecins parlent de rajeunissement ovarien par l’injection de globules du patient dans les ovaires, ce qui aurait pour effet de restimuler la production d’ovules. La recherche ne s’arrête jamais…
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Il m’aura fallu venir 4 fois à Madrid pour réaliser mon objectif mais quel bel accomplissement.

De plus, cela m’a permis de visiter Madrid, cette ville fantastique, pleine de charme et d’histoire.

​Certaines personnes attendent de la vie une fin heureuse, moi mon bonheur je le construis moi-même jour après jour, une étape après l’autre ! Croyez en vos rêves et donnez-vous les moyens de les réaliser !
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Love,
L.
 
Chanson : Calum Scott & Leona Lewis-You are the reason.